24.7.06

Zagreb, 1700km

Post Ljub' vagis mi laux la Krka rivero, atingis Novo Mesto-n sekvan tagon... Mi tie renkontis multajn personojn, intervjuigxis por iu loka televidkanalo, kaj tiel povis eldiri "esperanto"2-3foje, kaj montri, ke eblas vojagxi sen ricxegi...
Tamen tie homoj pli volonte proponis al mi troan plian bieron ol dormejon... Mi do trovis proksiman kampon, kaj revenis morgauxe, car mi ja havis tempon, kaj tiu urbeto estas agrabla...
Mi retrovis novkontaton en "Lokal Patriot", bonega studentasocia trinkejo, malgraux gxia ača nomo, kaj poste trovis dormejon apud la Krka, kie mi gxoje lavigxis...

La sekvan tagon rompigxis la peco, kiu ligas la rapidumšangxilon al la biciklo... post 5kma pušado - kaj intensa makuligo de miaj frešlavitaj vestajxoj- mi en Brežice trafis Maraton-n, veršajne la plej bona bicikloriparisto en Slovenio kaj Kroatio... Tiu min informis, ke tiu peco estas tute nenorma, sukcesis lute provizore ripari gxin, kaj konsilis rapide mendi iun novan...

Sekve, mia enkroatia tempo komencigxas per ača doganisto, kiu min alparolas per kio li miskredas esti mia persona nomo, kaj evidente malafable demandas, ču en miaj sakoj trovigxas drogo, kaj kiom da mono mi havas... post mensogeto kaj montro de mia fuša kreditkarto, li lasas min... ačulo...

Mi poste provas "babili" kun iu kafejestro, sed la slovena, kvankam simila al la kroata, foje malsamas, kaj kiam mi eldiras unu el la kelkaj slovenaj vortoj, kiujn mi konas, la kafejestro nervozigxas kaj krietas, ke "tie estas Kroatio!" Nu, bone, mi simple provis komuniki...

En la slovena, kafo estas kava, kaj en la kroata, kavo... same, virinoj ofte nomigxas Mojca en Slovenio, kaj Petra tie...

En Zagreb mi trovis neniun en la sidejo de Keja-Sek, noktigxis... Mi pauxzis en la čefa placo, demandigxante, ču mi provu gitare almozpeti, kiam iu foje stranga junulo venis al mi kaj simple diris, ke se mi serčas dormlokon, eblas če li... Bonege...
Nun li foriris feriumi, kaj lasis al mi sian logxejon por kiom longe mi bezonos... Mi do planas plualmozpeti kaj plurenkonti gebonulojn gxis la fino de la montato, kaj tiam foriri Sarajeven...

Parti de Ljub' lundi 17, je me suis pose 30km plus loin dans un pre, que sont ensuite venus faucher deux tracteurs... youpi... j'etais dans un coin, ca n'a pas pose probleme...
Le lendemain, Novo Mesto, chouette petite ville sur la Krka (K(e)rka), je rencontre plein de gens, je me fais payer des bieres, puis la tele locale me demande une interview... j'accepte, juste histoire de placer 2-3 fois le mot "esperanto", et de montrer qu'on peut voyager sans rouler sur l'or...
Cependant, a Novo Mesto les gens offrent plus volontiers une biere supplementaire, voire excessive, qu'un endroit ou dormir... Je me trouve donc un pre tout proche, et apres une grasse mat', je reourne a N.Mesto, parce que j'ai le temps, que c'est chouette, et qu'a la bibliotheque je pourrai m'apercevoir que les esperantophones de Zagreb n'ont probablement pas recu mon courriel demandant s'il etait possible de rester quelques nuits dans le coin...

Si vous passez par Novo Mesto, arretez-vous au "Lokal Patriot", super bar malgre son nom nauseabond, bonne musique, expos, touca...
Ensuite je pique une tete savonnee dans la Krka, ca fait du bien... il fait bien chaud, dans le coin... Une grasse mat' et 35km plus loin, la patte de fixation de mon derailleur arriere lache... 20-22000 km, c'est peut-etre l'usure normale... L'arret est brutal, la roue arriere se bloque (le derailleur etant un peu au milieu des rayons, et la chaine au milieu de tout ca...). 5km de marche plus loin -et pas mal de cambouis sur mes fringues fraichement lavees-, je trouve probablement le meilleur velociste de la contree (Maraton, a Brežice), qui m'apprend que cette foutue piece est tout sauf standard... il parvient a me la resouder, mais il me conseille de la changer rapidement...

Le lendemain, la partie croate de mon parcours commence par un douannier aussi delicat que j'aime mon dentiste, qui me gonfle avec ses "t'es sur que t'as pas de drogue dans tes sacs, Damien? (mon 2e prenom, jamais employe...)"
Cette charogne me demande combien d'argent j'ai, je mens juste un peu, et il me laisse partir apres que je lui ai montre une carte de credit (qui, du reste, ne passe pas, dans le coin...)

A Zagreb, je trouve le local esperanto -vide; La nuit tombe, je m'arrete sur la place principale, me demandant, a defaut de savoir ou dormir, s'il est opportun de sortir ma gratte, juste histoire d'alleger un peu le touriste moyen (1kg de lipas~1€... :)), quand un djeunz se pointe et me dit que si je cherche un endroit ou dormir, c'est possible chez lui.. L'etoile du voyageur, quoi...
La, il est parti en vacances, me laissant son logement... je vais donc pouvoir rester la jusqu'a la fin du mois, continuer de rencontrer des gens bien et brailler des chansons (vu que les touristes sont surtout sur la cote, ca marche pas trop, mais ca defoule...), et ensuite partir vers Sarajevo...

Ici, le recyclage, c'est plein de gens qui ramassent les bouteilles en plastique et en verre pour les revendre ensuite... surtout des vieux, souvent "propres sur eux", genre ca pourrait etre ta boulangere, ben au lieu de vendre du pain elle cherche les bouteilles dans les poubelles...
Etrange...

Les langues slovene et croates se ressemblent, mais les quelques mots de slovene que je connais sont d'un emploi risque, parce que si c'est pas exactement la meme chose en croate (kava->kavo, par exemple), ben je me fais incendier... alors tant pis pour la diversite, a coffee, please, z'avez qu'a etre plus ouverts...
Je commence a penser en anglais, et ca me gonfle...
A propos, il parait que je parle bien anglais, pour un francais... Ben mon vieux... j'ose pas imaginer le niveau moyen des autres francais....

15.7.06

Ljubljana

Post la ebenajxo itala kaj industrieca, estas agrable revidi iom da montaro... sed iom pli švitige ankaux ! Ja en Italio mi uzis nur la "rugxajn" vojojn, sufiče largxaj, kie kamionoj spir-tiris min kaj min rapidigis (cxu iuj ankoraux kredis, ke mi biciklas pro amo al floroj?)
Tie la šildoj estas malpli klaraj ol en Italio, mia mapo estas suficxe fuša, kaj la necxefaj stratoj estas foje truhavaj... Tamen la slovenaj šoforoj tre prudentas, ja konstrastas kun Italio...

En Padova mi vole-nevole spektis mian duan matčon piedpilkan, kaj post la gajno de itala teamo, mi povis iom spiri... kaj tamen šajnigi esti Italo... ja kompeticio bovigas homojn...

Nu, mi či tie devus provi iom gitare almozpeti, kvankam mi ne plej emas... mi vidos...

Apres la plaine italienne et industrielle, ca fait du bien de revoir un peu les montagnes... ca fait bizarre, aussi, quand je me rends compte que "tiens, je roule en dessous de 25 km/h! c'est etrange..." Faut dire qu'en Italie je n'ai utilise que les routes "rouges", assez larges, ou je profitais de l'aspiration des camions pour tracer comme un porc (les naifs-ves qui me croyaient bucolique sont prie-e-s de quitter cette page...)

Ici les panneaux sont moins clairs qu'en Italie, ma carte (IGN 1:300 000) est une daube pour touristes en voiture, les cotes sont indiquees aux mauvais endroits, quand elles sont indiquees, et les petites routes sont parfois un peu pourries...
Par contre, les automobilistes slovenes sont super prudents, c'en est presque agacant...le contraste avec l'Italie, sans doute...

A Padova j'ai bon gre, mal gre suivi les potes sur la place principale pour voir mon deuxieme match de foot... j'ai pas compris grand-chose, a part que c'est l'equipe italienne qui a gagne, et que du coup je pouvais respirer un peu plus tranquillement... du pain, des jeux, les gens sont des boeufs...

Ici je devrais essayer de racketter les touristes a coups de guitare, mais chuis pas super motive alors bon, on verra... (en Pologne je prendrai une revanche sur le plombier!)

4.7.06

Pavia, Italio

On va commencer en francais, pour une fois...

Je suis reste une semaine a Briancon, mais j ai finallement pas trouve de fourrure -comprend qui peut-, j ai donc un peu froid, du coup je visite l accablante chaleur de la plaine du Po. Et ca fuse, sur le plat. Les camionneurs deboitent bien, et les moustiques moustiquent. J en raconte pas plus, mon velo m attend dans la rue...

Post semajna pauxzo en Briancono, mi nun efike trabiciklas la Po-ebenajxon. Varmegas, voras la kularo, ne tiom dangxeras la italaj kamionistoj... Mi ne nun plurakontu, mia biciklo nun alvokas la sxtelistojn...